« Fin octobre, une large médiatisation du « top 10 des anglicismes dont il faudrait débarrasser Internet », publié par le gouvernement en mars 2015, nous proposait de remplacer les anglicismes omniprésents sur les réseaux sociaux par des termes made in France. Quelques jours plus tôt, le 22 octobre 2015, paraissait le dernier tome d’Astérix : Astérix et le papyrus de César. Sans vouloir faire mon Roland Barthes, à travers ces deux événements anodins semble sourdre en réalité l’expression d’une mythologie française, celle du résistant, qui s’oppose ici à une tentative d’invasion de notre langage, et donc de notre pensée. […]«
À travers ce texte, Julien VEY présuppose l’existence d’un mythe Barthésien du résistant, cristallisé dans le récit des aventures d’Astérix, et en propose une lecture à travers l’invasion — réelle ou fantasmée — à laquelle doit aujourd’hui résister la langue française : le jargon des réseaux sociaux.